Qui sont
les taxeurs?
Selon les
diverses sources contactées, les gens qui pratiquent le taxage sont plus
souvent enclins à avoir des comportements agressifs. Ces taxeurs n’ont pas peur
d’exécuter leurs menaces ni de régler leurs comptes à coups de poings ou de
tout objet disponible sous la main. Bien souvent, ils connaissent leur future
victime, ils savent qu’elle sera facile à appréhender et leurs cibles de choix
sont les plus jeunes. Plusieurs d’entre eux le font dans le but de se payer de
la drogue et de l’alcool. D’autres le font pour se procurer des vêtements de
marque comme le rapporte Guillaume, une victime : « Ils
voulaient m’enlever mes shoes et mon gilet ». Il est à noter que les taxeurs aiment opérer
en gang.
Le taxage
toujours tabou
Les gens le
savent, mais personne n’ose parler, comme l’indique la policière Suzie Gagné de
la ville de Québec : « Ils savent de quoi je parle, mais à cause de
la loi du silence, ils regardent par terre ». Pour tout dire, les jeunes
n’osent pas dénoncer un autre à visage découvert et lorsque c’est le cas, ils
ont peur. Toutefois, ce qui permet
surtout à ce fléau de perdurer, c’est le silence des parents qui banalisent les faits et qui vont
même jusqu’à nier que leur enfant soit un taxeur malgré toutes les preuves.
Aide disponible
et futur plan d’action
Pour
l’instant, il n’y a que très peu d’aide offerte aux victimes. La seule aide est
une ligne de dénonciation (691-Agir) où les appels se font en tout anonymat.
Puis, si on regarde du côté du plan d’action gouvernemental, la ministre de
l’Education veut implanter une campagne nationale de sensibilisation sur le sujet,
elle veut aussi que chaque école ait son propre guide pour lutter contre la
violence. De plus, elle désire créer un centre d’expertise à partir d’un milieu
universitaire et engager plus de
psychoéducateurs en milieu scolaire.
Finalement,
maintenant qu’on connaît le portrait psychologique des taxeurs, est-il possible
de l’éviter? Et si on commençait à dénoncer au lieu de passer sous silence, les
mesures annoncées n’auraient-elles pas plus d’impact? Il est temps que ça
change!